sabÿn
Les Nuées (kai to pharmakon)
installation, 220 x 250 x 100 cm., 2016-2017
gros sel et oxydation sur carton bois imprégné d'huile d'olive et de cendres, cire, paraffine châssis en bois, acier oxydé, clous oxydés, briques, ampoules, os à moelle, argile, gaze maculée du sang des menstrues, algues finistériennes, bouteilles, tournesols de Vals, plat en cuivre indien.
Du vol d’Icare vers les Nuées ne restent que cire endiguée & ses coulures informes. Et la brûlure du sel & de la rouille.
L’immanence est incertaine, l’envol troublé : pèsent les pharmaka en ce qu’ils enchâssent (artifices aurifères ou métallurgiques, sorcelleries liquides encloses dans les ampoules, deux blocs de cire, leurs clous cunéiformes, une écriture précaire, instable - de la Loi - , un rituel, quelques offrandes ... mais aussi ce qui se substantialise dans la patience, patine, dépots alluvionnaires, & ce que le sel appose lorsque l’eau se dissipe : d’inframinces pellicules, le souffle du ressac ...)
Meta ta phusika : que serait une métaphysique dissociée de phusis en son flux pérenne ?
Que serait l’envol sans la gravité de l’incarnation ?