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Carnet de la Mort & de la Matrice

techniques mixtes sur carnet 16 x 11 cm.,  1997

(pastels gras, encre de chine, brou de noix, mines de plomb, pigments, paprika, cire, vernis gomme laque blond, paraffine, gaze, sang des menstrues, écorces de cactus, racines, brindilles, micropore, rhodoïd etc.)

Dessinant, j’éprouve l’intensification de ma présence au présent du voyage andalou. Je vis cette errance à l’aune d’une sensibilité décuplée. En l’énergie désirante du geste, je bois le monde, avide. Avide, je tente en cette petite terre du carnet, la saisie des giclures de lumières, textures, sensations… je cueille du paysage l’âpreté solaire (abrasion des surfaces - chair calcinée des pierres et des cactées).  Le silence des églises dans l’encens et les châsses aurifères - reliques chamarrées, chatoyantes

et ces rouges incendiaires des toiles de Zurbaran      ROUGES QUI MONTENT ET ME DÉCHIRENT…

 

Cela en prégnance du Visage des Morts        (mémoire                  persistance…)

Présente et absente, porteuse d’une terre intime, transbordée, baladée, je cède à la  pure jubilation de l’ici-faire-traces

 

Je caresse la chair du monde, je me caresse caressant le monde

onanisme accueillant du dessin                          ouvert, abîmé au soi dessinant.


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